martes, 28 de abril de 2009

Grippe porcine : l'épidémie aggrave la crise du tourisme et de l'aviation
LEMONDE.FR | 28.04.09 | 19h13 • Mis à jour le 28.04.09 | 19h25

L'année 2009 risque bien d'être une année noire pour le transport aérien et le tourisme. Après la crise bancaire, c'est la grippe porcine qui risque de ralentir l'activité. Mardi 28 avril, les voyagistes français ont ainsi suspendu les départs pour le Mexique. Plusieurs Etats concentrent leurs mesures de prévention contre la propagation de la grippe porcine sur les limitations des voyages. Malgré l'avertissement de l'OMS sur le peu d'effet de telles mesures, en raison des progrès déjà réalisés par le virus.
Le Japon a même conseillé à ses ressortissants de quitter rapidement le Mexique, afin d'anticiper toute éventuelle ruée des étrangers candidats au départ.

Des décisions qui pèsent sur l'industrie du tourisme et sur les compagnies aériennes. Sur les marchés, les valeurs de ces secteurs chutent partout, entraînant certaines places à clôturer en baisse. La Bourse de Paris a perdu 1,66 %, Air-France KLM et Accor figurant parmi les valeurs les plus touchées. "Si l'épidémie atteint un niveau proche de celle du SRAS, ce qui serait très peu probable, les marchés pourraient perdre entre 10 et 15 %", assurent des experts du Crédit Suisse, en faisant référence, dans le Wall Street Journal, au syndrome respiratoire qui avait touché l'Asie en 2003. Les prix du pétrole, eux, baissaient encore à l'ouverture des échanges à New York mardi, le baril cédant 1,22 dollar, à 48,92 dollars.

RISQUE DE DÉPRESSION MONDIALE
Selon Newsweek, le pire des cas serait une pandémie de grippe, que le Fonds monétaire international avait chiffré l'an dernier à trois mille milliards de dollars et une baisse de 5 % du PIB mondial. "La récession économique se transformerait ainsi en dépression mondiale, assure l'hebdomadaire américain. Deux facteurs pourraient toutefois ralentir la progression de l'épidémie : le système de contrôle mis en place aux Etats-Unis et la diffusion des vaccins qui limitent la rapidité et l'ampleur du virus."

Les économistes de HSBC, interrogés par le quotidien britannique The Guardian, sont plus confiants quant à la bonne santé du commerce mondial : "Les compagnies aériennes, les hôtels et les loisirs ont déjà été touchés par la crise. Ils ne pourraient pas vraiment être davantage affectés. Et l'industrie pharmaceutique marche bien. De plus, en 2003, la propagation du SRAS n'avait pas empêché le maintien des échanges mondiaux."



Autre secteur touché : les importations de porcs pâtissent de l'épidémie. En dépit des assurances que l'absorption de porc cuit ne fait courir aucun risque, plusieurs pays, comme la Chine ou la Russie, ont suspendu tout ou partie de leurs importations en provenance du Mexique ou des Etats-Unis. Les cours du porc ont chuté d'environ 7 % depuis le début de la semaine sur le marché des matières premières de Chicago.

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