martes, 28 de abril de 2009

Les Etats-Unis confirment 65 cas de grippe porcine
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 28.04.09 | 11h03 • Mis à jour le 28.04.09 | 22h33


Le directeur général adjoint de l'OMS, Keiji Fukuda, a déclaré, mardi 28 avril, qu'il y avait pour l'instant sept cas mortels confirmés de la grippe porcine dans le monde. Tous les cas mortels ont été répertoriés au Mexique. Des cas de grippe porcine ont été recensés aux Etats-Unis (65 cas confirmés), au Canada (13), en Grande-Bretagne (2) et en Espagne (2) et, mardi, en Israël (2) et en Nouvelle-Zélande (3). Sept pays sont ainsi concernés, ce qui a poussé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à relever, lundi dans la soirée, son niveau d'alerte de 3 à 4 sur une échelle qui en compte 6, signifiant "une montée en puissance significative" du risque de pandémie. Si, pour l'OMS, ce n'est pas encore une raison suffisante pour restreindre les déplacements, les Etats ont conseillé à leurs ressortissants de limiter leurs voyages.

Aux Etats-Unis, le pays le plus touché après le Mexique, soixante-cinq cas ont été confirmés et onze millions de traitements antiviraux doivent être distribués. Les autorités en Californie enquêtent sur les causes de deux décès récemment constatés dans la région de Los Angeles et qui pourraient être liés à la grippe porcine et l'état d'urgence a été proclamé. Le président américain, Barack Obama, a exhorté mardi le Congrès à débloquer 1,5 milliard de dollars pour renforcer les capacités de réaction des Etats-Unis face à une potentielle aggravation de l'épidémie. La grippe porcine risque de provoquer des morts aux Etats-Unis, a prévenu le directeur des Centres de maladie et de prévention américains (CDC), Richard Besser. Les Etats-Unis ont par ailleurs renforcé leurs contrôles aux frontières ou dans leurs aéroports internationaux.
Au Mexique cependant, foyer de l'épidémie et seul pays où des cas mortels ont été recensés, les autorités ont évoqué pour la première fois lundi soir un espoir de ralentissement de la propagation de la maladie. Le ministre de la santé, José Angel Cordova, a expliqué que le nombre de décès suspects est passé de six samedi à cinq dimanche et trois lundi. Le dernier bilan dans ce pays s'établit à cent cinquante-deux morts dont l'origine serait le virus, mais vingt cas seulement sont avérés. Dans tout le pays, les écoles, lycées et universités, mais aussi musées, théâtres, bars et restaurants ont été fermés.
Le Canada, qui a pour l'instant treize cas confirmés de grippe porcine (tous bénins), a conseillé aux voyageurs de "remettre à plus tard leurs visites non essentielles au Mexique". Les autorités sanitaires ont averti qu'il fallait s'attendre à d'autres cas et peut-être à des morts.
Le Proche-Orient a également été touché, avec deux cas confirmés en Israël. Le ministre de la défense, Ehoud Barak, a annoncé dans un communiqué la mise en place d'une "cellule de crise" chargée de prendre les mesures nécessaires en cas de propagation de la maladie. Quatre monarchies arabes du Golfe ont par ailleurs annoncé depuis lundi soir des mesures de précaution contre l'épidémie de la grippe porcine et le rassemblement régional du Conseil de coopération du Golfe a décidé de tenir une réunion de coordination au Qatar samedi.
Seuls quatre cas avérés ont été diagnostiqués en Europe : deux en Espagne et deux au Royaume-Uni. Des cas suspects ont par ailleurs été signalés au Danemark, en Suède, en Grèce, en République tchèque, en Allemagne, en Italie et en Irlande, en Autriche et en Ecosse. Une réunion extraordinaire des ministres de la santé de l'UE doit avoir lieu jeudi à Luxembourg. La Commission européenne, après avoir déconseillé lundi les voyages "non essentiels" dans les zones touchées par la grippe porcine au Mexique et aux Etats-Unis, a estimé mardi qu'il n'y avait pas de raison "pour l'instant" de limiter les déplacements. Le ministère des affaires étrangères français a cependant préféré déconseiller "fortement" les déplacements à destination du Mexique. La Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, l'Autriche ont également déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Mexique.
En France, deux cas probables de "grippe porcine" ont été notés en Ile-de-France, ont indiqué mardi soir les autorités sanitaires. Il s'agit d'"un homme et une femme hospitalisés à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)" et "la confirmation de ces cas est attendue sous 72 heures", a-t-on précisé de même source à l'AFP. Vingt cas suspects étaient "en cours d'investigation" mardi en fin de journée. Au total, cent sept personnes ont été signalées de retour du Mexique avec des symptômes pouvant évoquer une grippe, depuis le 25 avril. Sur ce total, trente cas ont été retenus comme possiblement liés au nouveau virus, et vingt sont en cours d'investigation mais il s'agirait de cas présentant peu de risques. En visite à Madrid, Nicolas Sarkozy a affirmé que la France faisait preuve de "vigilance" et de "lucidité" face à la grippe porcine, et qu'il ne s'agissait "ni de dramatiser ni de minimiser" le problème.
Le Japon a également déconseillé à ses ressortissants de voyager au Mexique et a même conseillé aux Japonais s'y trouvant d'envisager un retour anticipé. A Hongkong, chaque passager arrivant en avion ou en bateau voit sa température testée par infrarouge. Des scanners thermiques – que l'OMS juge inefficaces – ont été installés à l'aéroport de Bangkok, au Japon, en Indonésie. En Australie, les capitaines des avions arrivant d'Amérique du Nord doivent faire un point de l'état de santé des passagers avant de pouvoir atterrir. La Russie a décidé d'inspecter tous les avions en provenance du continent américain.
En dépit des assurances que l'absorption de porc cuit ne fait courir aucun risque, plusieurs pays ont suspendu tout ou partie de leurs importations de porc, comme la Chine, la Russie, l'Ukraine, la Thaïlande, l'Indonésie et le Liban, visant pour la plupart la viande en provenance du Mexique ou des Etats-Unis. Les voyagistes britanniques Thomas Cook et Thomson Holidays, membre du groupe Tui Travel, ont annulé, mardi, leurs vols vers le Mexique. Le voyagiste allemand TUI, principal actionnaire de TUI Travel, avait déjà annoncé lundi l'annulation de ses vols.
La grippe porcine touche essentiellement "des jeunes adultes en bonne santé", selon les autorités mondiales de la santé, se transmet par voie respiratoire, d'homme à homme, mais pas en mangeant de la viande de porc. Les symptômes (fièvre, maux de tête, courbatures) sont similaires à ceux de la grippe saisonnière, qui tue chaque année dans le monde entre deux cent cinquante mille et cinq cent mille personnes.
Grippe porcine : l'épidémie aggrave la crise du tourisme et de l'aviation
LEMONDE.FR | 28.04.09 | 19h13 • Mis à jour le 28.04.09 | 19h25

L'année 2009 risque bien d'être une année noire pour le transport aérien et le tourisme. Après la crise bancaire, c'est la grippe porcine qui risque de ralentir l'activité. Mardi 28 avril, les voyagistes français ont ainsi suspendu les départs pour le Mexique. Plusieurs Etats concentrent leurs mesures de prévention contre la propagation de la grippe porcine sur les limitations des voyages. Malgré l'avertissement de l'OMS sur le peu d'effet de telles mesures, en raison des progrès déjà réalisés par le virus.
Le Japon a même conseillé à ses ressortissants de quitter rapidement le Mexique, afin d'anticiper toute éventuelle ruée des étrangers candidats au départ.

Des décisions qui pèsent sur l'industrie du tourisme et sur les compagnies aériennes. Sur les marchés, les valeurs de ces secteurs chutent partout, entraînant certaines places à clôturer en baisse. La Bourse de Paris a perdu 1,66 %, Air-France KLM et Accor figurant parmi les valeurs les plus touchées. "Si l'épidémie atteint un niveau proche de celle du SRAS, ce qui serait très peu probable, les marchés pourraient perdre entre 10 et 15 %", assurent des experts du Crédit Suisse, en faisant référence, dans le Wall Street Journal, au syndrome respiratoire qui avait touché l'Asie en 2003. Les prix du pétrole, eux, baissaient encore à l'ouverture des échanges à New York mardi, le baril cédant 1,22 dollar, à 48,92 dollars.

RISQUE DE DÉPRESSION MONDIALE
Selon Newsweek, le pire des cas serait une pandémie de grippe, que le Fonds monétaire international avait chiffré l'an dernier à trois mille milliards de dollars et une baisse de 5 % du PIB mondial. "La récession économique se transformerait ainsi en dépression mondiale, assure l'hebdomadaire américain. Deux facteurs pourraient toutefois ralentir la progression de l'épidémie : le système de contrôle mis en place aux Etats-Unis et la diffusion des vaccins qui limitent la rapidité et l'ampleur du virus."

Les économistes de HSBC, interrogés par le quotidien britannique The Guardian, sont plus confiants quant à la bonne santé du commerce mondial : "Les compagnies aériennes, les hôtels et les loisirs ont déjà été touchés par la crise. Ils ne pourraient pas vraiment être davantage affectés. Et l'industrie pharmaceutique marche bien. De plus, en 2003, la propagation du SRAS n'avait pas empêché le maintien des échanges mondiaux."



Autre secteur touché : les importations de porcs pâtissent de l'épidémie. En dépit des assurances que l'absorption de porc cuit ne fait courir aucun risque, plusieurs pays, comme la Chine ou la Russie, ont suspendu tout ou partie de leurs importations en provenance du Mexique ou des Etats-Unis. Les cours du porc ont chuté d'environ 7 % depuis le début de la semaine sur le marché des matières premières de Chicago.
Grippe porcine : l'épidémie progresse, la vigilance s'accroît
LEMONDE.FR 28.04.09 20h54 • Mis à jour le 28.04.09 22h57

Moins d'une semaine après son apparition au Mexique, la crainte d'une épidémie de grippe porcine se répand dans le monde. En même temps que le virus a muté – pour être aujourd'hui transmissible d'homme à homme –, il a passé les frontières.
Mardi 28 avril, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recensait sept morts, toutes au Mexique, sur 152 décès suspects. Des cas ont été recensés aux Etats-Unis (65 cas confirmés), au Canada (13), en Grande-Bretagne (2) et en Espagne (2) et, mardi, en Israël (2), en Nouvelle-Zélande (3) et au Costa-Rica (1). (Voir l'infographie Cas avérés et suspectés dans le monde) En France, vingt cas suspects étaient "en cours d'investigation" mardi en fin de journée et deux cas "probables" ont été notés en Ile-de-France.

Aux Etats-Unis, le pays le plus touché après le Mexique, soixante-cinq cas ont été confirmés et onze millions de traitements antiviraux doivent être distribués. (Voir le bilan pays par pays Les Etats-Unis confirment 65 cas de grippe porcine)
Au Mexique, la vie s'est arrêtée. Dès lundi, Mexico a fermé ses écoles jusqu'au 6 mai sur tout le territoire, de la maternelle à l'université. Les autorités, qui estiment que "le nombre de cas va augmenter", sont incapables de déterminer le lieu du foyer initial de la maladie, qui pourrait donner aux experts des indications précieuses sur les conditions d'émergence du virus "mutant". (Lire le reportage Au Mexique, l'origine de l'épidémie demeure mystérieuse)
L'OMS restait mardi après-midi "en phase d'alerte 4", a indiqué son numéro deux, le Dr Keiji Fukuda, en soulignant que "la possibilité" de pandémie "est prise très au sérieux". L'organisation était passé lundi soir de 3 à 4 sur son échelle du niveau d'alerte, qui en compte 6, signifiant "une montée en puissance significative" du risque de pandémie. L'OMS pourrait par exemple "passer à la phase 5" en cas de confirmation de cas avérés endogènes aux Etats-Unis, a précisé un de ses porte-paroles. Un passage à la phase 5, avant-dernier niveau avant la déclaration de la pandémie, signifie que celle-ci est non seulement imminente mais surtout inévitable. (Voir l'infographie L'OMS élève son niveau d'alerte)
De nombreux pays ont pris des mesures de prévention. En dépit des assurances que l'absorption de porc cuit ne fait courir aucun risque, plusieurs pays ont suspendu tout ou partie de leurs importations de porc. D'autres concentrent leurs mesures de prévention sur les limitations des voyages. Le Japon a même conseillé à ses ressortissants de quitter rapidement le Mexique. Mardi, les voyagistes français, britanniques ou allemands ont suspendu les départs pour le Mexique. (Lire l'analyse L'épidémie aggrave la crise du tourisme et de l'aviation)
Toutes ces mesures sont prises alors même que l'OMS a averti qu'elles auraient peu d'effets, en raison des progrès déjà réalisés par le virus. Lundi, sur Le Monde.fr, le chercheur Didier Raoult estimait que la France était "très en retard en ce qui concerne la lutte contre les infections respiratoires". Le scientifique évoquait un possible "désastre" et relevait que "nous n'avons pas aujourd'hui les structures adéquates et nous connaissons mal les conditions de transmission". (Lire l'interview de Didier Raoult "Une épidémie de grippe porcine est plus inquiétante qu'une épidémie de grippe aviaire")
Le tourisme n'est pas le seul à souffrir des conséquences de la crise. L'OMS a beau recommander de parler de "grippe mexicaine", la filière porcine est d'ores et déjà touchée. (Ecouter l'interview du directeur de l'Interprofession nationale porcine La grippe porcine "sème le trouble chez le consommateur")
De façon plus anecdotique, l'inquiétude engendre aussi, sur Internet, les théories les plus folles. Le virus de la grippe porcine aurait-il été introduit délibérément pour limiter la croissance démographique mondiale ? Ou pour assassiner Barack Obama, qui était à Mexico le 16 avril ? (Lire la revue de Web Panique et conspiration vont bon train sur Internet)

lunes, 27 de abril de 2009

Trois cas confirmés en Europe
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters 27.04.09 19h51 • Mis à jour le 27.04.09 23h11
Mexique. Le bilan officiel demeure établi à vingt cas mortels avérés, et un total "probable" de cent quarante-neuf morts, a précisé, lundi soir, le ministre de la santé. Toutes les écoles sont actuellement fermées dans le pays. Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé avoir fourni cent mille lots de son médicament antigrippal Relenza et cent soixante-dix mille doses supplémentaires de vaccin antigrippal saisonnier aux autorités mexicaines, à leur demande, et qu'il cherchait des moyens d'en augmenter la production.
Etats-Unis. Les autorités sanitaires ont annoncé, lundi, avoir détecté 40 cas dans 5 Etats. Selon le maire de New York, 28 cas ont été détectés dans une école de la ville. Dans la soirée de lundi, un cas supplémentaire a été identifié dans la région de Sacramento (Californie). Washington a annoncé que le gouvernement allait lancer une mise en garde concernant les voyages au Mexique, premier pays à avoir détecté des cas de grippe porcine. Les cinq Etats concernés sont New York, l'Ohio, le Kansas, le Texas et la Californie. Les Etats-Unis vont distribuer 11 millions de traitements antiviraux contre la grippe porcine issus des stocks fédéraux pour aider les Etats américains touchés.
Grande-Bretagne. Deux personnes hospitalisées dimanche soir en Ecosse après avoir présenté des symptômes de la grippe à leur retour du Mexique sont les premiers cas confirmés de grippe porcine, a annoncé, lundi, la ministre de la santé écossaise.
Espagne. Avant les cas détectés en Grande-Bretagne, la ministre de la santé espagnole, Trinidad Jimenez, avait annoncé qu'un cas humain de grippe porcine avait été détecté en Espagne chez un homme qui avait séjourné au Mexique. "Il a été confirmé que les tests du patient d'Almensa [sud-est de l'Espagne] pour la grippe porcine ont été positifs", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse à Madrid. Il s'agit du premier cas confirmé de grippe porcine en Europe, la victime est un jeune homme de 23 ans, qui a été hospitalisé samedi soir.
France. Aucun cas de grippe porcine n'a lundi soir été constaté dans l'Hexagone. Ainsi les cas initialement présentés comme suspects de trois personnes ayant voyagé au Mexique ou dans le sud des Etats-Unis ont finalement été jugés sans rapport avec la grippe porcine à Lyon, à Pau et Nantes. L'état de santé d'une quatrième personne, une femme hospitalisée à Poitiers après un voyage au Mexique, était jugé "rassurant" par le CHU de la ville, qui ne disposait pas lundi soir du résultat des analyses sur son cas. Six premiers cas suspects s'étaient déjà auparavant révélés des cas de grippe banale sans lien avec l'épidémie qui sévit au Mexique.
Canada. Entre 10 et 12 personnes ont été placées en isolement dans les hôpitaux de l'Ontario ces derniers jours, car présentant des symptômes "très proches" de ceux de la grippe porcine, a déclaré, lundi, le chef de la santé publique de la province la plus peuplée du Canada. "Je m'attends à ce que l'on ait des cas confirmés", a dit David Williams. Pour l'heure, six cas de grippe porcine ont été confirmés au Canada, deux en Colombie-Britannique et quatre en Nouvelle Ecosse.
Belgique. Six cas possibles de grippe porcine font l'objet d'examens, selon le gouvernement, qui déconseille désormais les voyages non essentiels vers les régions infectées du Mexique et des Etats-Unis. "Ces personnes sont mises en isolement et des prélèvements sont en cours. On attend des résultats dans le courant de la nuit, on espère pouvoir les déclasser rapidement comme on l'a fait pour un premier cas", a précisé Daniel Reynders, du comité interministériel Influenza, à la chaîne de télévision RTL-TVI. Les six nouveaux cas concernent trois adultes et trois enfants. Quatre d'entre eux reviennent du Mexique, un des Etats-Unis et un d'Argentine.
Danemark et Suède. Une dizaine de personnes, susceptibles d'être atteintes de la grippe porcine, ont été placées en observation dans ces pays, selon des sources sanitaires et hospitalières. Ces personnes sont toutes revenues récemment d'un voyage au Mexique ou aux Etats-Unis.
Suisse. Cinq Suisses de retour du Mexique, qui manifestent tous des symptômes grippaux, pourraient également avoir été contaminés et font l'objet d'examens, a annoncé le porte-parole de l'Office fédéral de la santé publique.
"Une épidémie de grippe porcine est plus inquiétante qu'une épidémie de grippe aviaire"
LEMONDE.FR 27.04.09 19h02 • Mis à jour le 27.04.09 20h23



Pourquoi le virus de la grippe porcine est-il apparu au Mexique ?
Ce n'est pas parce que le virus de la grippe porcine est apparu au Mexique qu'il y est né. Plusieurs souches de virus, capables de se recombiner entre eux (échanger leur gènes) et de muter, circulent à travers le monde. Ils peuvent émerger n'importe où. Le plus gros réservoir se trouve aujourd'hui en Asie, dans le sous-continent indien et en Chine. Souvent, les premiers mutants de virus apparaissent dans les élevages de volailles de cette région. Les oiseaux et les cochons cohabitent souvent dans les mêmes basse-cours. A force de promiscuité, certains virus finissent donc par s'adapter aux porcs. La transmission à l'homme est alors facilitée, parce que nos défenses immunitaires sont plus proches de celles du cochon que de celles des oiseaux. Le risque d'avoir un mutant transmissible d'homme à homme est donc plus important à partir d'une infection par un virus porcin. C'est beaucoup plus inquiétant d'avoir une épidémie porcine qu'une épidémie aviaire.
Comment se propage un virus comme celui de la grippe porcine ?
Il y a trois étapes : d'abord, l'épidémie qui se déclenche chez les animaux (l'épizootie), puis la transmission de l'infection de l'animal à l'homme (la zoonose), enfin l'épidémie inter-humaine.
Le virus de la grippe aviaire n'a jamais vraiment passé le stade de la zoonose. La grippe porcine, par contre, se développe aujourd'hui par transmission d'homme à homme. Reste à connaître le ratio de transmissibilité du virus, c'est-à-dire son degré de contagiosité. Pour les maladies infectieuses respiratoires, une personne malade transmet en moyenne le virus à deux personnes. Ce taux est de vingt-trois pour un avec la rougeole.
En fonction du taux de contagiosité, le virus peut se multiplier à une vitesse exponentielle. Près d'un milliard de personnes prennent l'avion chaque année. Une étude allemande a démontré que 72 % des passagers attrapent un virus respiratoire lors d'un vol de plus de quatre heures. La dernière épidémie de grippe humaine qui a suivi une grippe porcine a fait deux millions de morts : c'était la grippe asiatique en 1957.
Que se passe-t-il quand le virus mute ?
C'est beaucoup plus dificile de connaître le taux de transmission une fois que le virus a muté. Chaque mutant a son propre génie dynamique, sa propre capacité à se multiplier. Ça devient très compliqué de faire des prédictions. Les modélisations sont toujours basées sur des analyses rétrospectives qui négligent une chose : les vivants sont toujours différents. Les médicaments dont nous disposons aujourd'hui sont efficaces s'ils sont prescrits très tôt. C'est beaucoup plus compliqué quand les gens deviennent contagieux.
Comment peut-on lutter contre ces virus mutants qui se transmettent d'homme à homme ?
La France est très en retard en ce qui concerne la lutte contre les infections respiratoires. Ne serait-ce que pour la grippe traditionnelle... Il existe aujourd'hui un vaccin et la plupart des gens sont immunisés contre le virus. Pourtant, c'est une maladie qui fait en moyenne 5 000 ou 6 000 morts par an en France. Les personnes âgées et les nouveaux-nés sont les plus touchés, mais tout le monde est exposé. Le jour où apparaîtra un mutant grippal dont la population n'est pas protégée par la vaccination, ce sera un désastre. Nous n'avons pas aujourd'hui les structures adéquates et nous connaissons mal les conditions de transmission.
Quels sont les pays les plus armés pour résister à ce genre d'épidémie ?
Les plus avancés sont les Chinois. Pour juguler l'épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), ils ont construit un hôpital doté de 600 lits à l'isolement et développé des services pour la prise en charge des malades contagieux. En Italie, il y a deux hôpitaux avec des dispositions similaires. En France, nous ne sommes mêmes pas capables d'enrayer des épidémies comme la gastro-entérite et la grippe tarditionnelle.

domingo, 26 de abril de 2009

LE MONDE

26 avril 2009

Comment s’informer sur l’épidémie de grippe porcine

Je suis les développements de la grippe porcine avec d’autant plus d’intérêt que divers membres de ma famille se trouvent au Mexique.
C’est aussi un bon exercice d’utilisation du web pour s’informer face à une situation précise.
Voici donc une palette de sources utiles (et quelques tuyaux sur comment les utiliser au mieux).
Journaux mexicains : deux grands journaux comme
El Universal et Reforma (auquel je collabore) sont les premières sources d’informations locales par lesquelles on a toujours intérêt à commencer quand on veut des détails. The News est un quotidien local rédigé en anglais. Les deux premiers ont une section spéciale (Reforma qui fait normalement payer publie les informations sur la crise en accès libre) mais, lamentablement, aucun n’a encore de flux RSS spécial.
Sources officielles: Elles sont d’autant plus importantes dans les cas d’épidémies et de pandémies que l’on a vite affaire à une inflation d’informations souvent attisée par des débuts de panique. Il est bon de les diversifier.
Ministère mexicain de la santé (en espagnol)
Organisation Mondiale de la Santé (anglais, français, espagnol)
Organisation Panaméricaine de la Santé (anglais, espagnol)
Ne pas manquer le
Centers for Disease Control du gouvernement fédéral des Etats-Unis (aussi sur Twitter ), et PandemicFlu cet autre site officiel entièrement consacré aux pandémies de grippe (anglais, espagnol).
Twitter, blogs, alertes et flux RSS
Le moteur de recherche de Twitter bien sûr avec «
swine flu » et « #swineflu ». Le premier est déjà innondé de commentaires pas toujours passionnants et parfois racistes. Le second a l’air plus sérieux au moment où j’écris ces lignes.
Le
forum de Flutrackers qui a le sceau de Médecins sans Frontières et qu’on peut suivre sur Twitter et le FluWiki .
Voilà une merveilleuse occasion pour essayer
Google Reader (ou tout autre lecteur de flux RSS qui vous conviendrait mieux). Bien organisé il permet d’aller chercher presque toutes les informations en un seul lieu et seulement au moment où l’on veut. Vous pouvez les recevoir dans votre boîte courriel ou dans votre lecteur de flux RSS qui est particulièrement utile dans une situation comme celle-ci.
Je me suis fait, pour l’occasion une section spéciale dans laquelle je reçois les alertes de Google (j’en ai une avec «
swine flu » et une avec « influenza »). Allez sur Google News où vous trouverez dans la colonne de gauche un lien vous permettant d’en créer. Vous pouvez choisir de vous limiter aux actualités ou une couverture plus large. Ces alertes peuvent vous être envoyées une fois par jour où à mesure qu’elles sont publiées par les sources peignées par Google.
Les
Breaking News de Twitter qui sont, en ce moment souvent sur la grippe en question (idem pour BreakingTweets ), et les flux en provenance du Flu News Network , de l’Avian Flu Diary et du site PhysOrg.com qui couvre l’actualité des sciences, des technologies et de la médecine.
BlogSearch permet de trouver les
blogs qui parlent du sujet .
Grâce à son système de sélection différent (sites d’infos et blogs), Wikio permet de trouver des sources différentes
en anglais , en espagnol , en français (je me suis abonné au flux RSS des trois).
Enfin, pour ceux qui aiment les informations présentées de façon visuelle, la
HealthMap montre où les maladies apparaissent en se servant de plusieurs sources d’informations dont quelques unes que je viens de vous donner (un conseil : enlevez toutes les maladies puis sélectionnez « influenza »).
J’espère que cette palette sera utile à ceux qui s’intéressent au sujet et à ceux qui cherchent à mieux s’informer en situation de crise.
Grippe porcine : l'état d'urgence sanitaire déclaré aux Etats-Unis
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters 26.04.09 08h31 • Mis à jour le 26.04.09 20h51




De nouveaux cas de personnes atteintes par le virus H1N1 de la grippe porcine ont été signalés dimanche 26 avril. Aux Etats-Unis, le responsable des services de santé de la ville de New York Thomas Frieden a déclaré dimanche que les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avaient confirmé que huit étudiants new-yorkais étaient atteints de la grippe porcine. Le bilan est désormais de 20 cas avérés de grippe porcine aux Etats-Unis.

Dimanche, depuis la Maison blanche, le président Obama a souhaité que soit mise en oeuvre une "réponse efficace, énergique, coordonnée" face à la pandémie de grippe porcine. L'Etat d'urgence sanitaire a été déclaré aux Etats-Unis. Cette disposition permet aux autorités locales et fédérales d'accéder plus aisément aux produits nécessaires à la détection et au traitement de la maladie. Par contre, aucun test de détection de la grippe porcine n'a été mis en place pour les voyageurs américains en provenance du Mexique, a indiqué la secrétaire à la sécurité intérieure, Janet Napolitano. "A ce stade, nous ne pensons pas que les faits justifient un contrôle accru des passagers venant du Mexique", a-t-elle déclaré."ALERTE MAXIMALE"
Au Mexique, foyer de l'épidémie, cinq nouveaux décès susceptibles d'avoir été provoqués par la grippe porcine ont été enregistrés à Mexico "ces dernières heures", a annoncé dimanche matin le maire, Marcelo Ebrard. "Nos chiffres font état de 73 personnes traitées à l'hôpital, 59 qui en sont sorties, et nous avons cinq décès dans la ville", a déclaré M. Ebrard. M. Ebrard n'a pas précisé si ces cinq décès étaient déjà comptabilisés dans les 61 "cas probables", soumis à des analyses, cités samedi par les autorités fédérales. Un porte-parole du ministère mexicain de la santé a confirmé dimanche que "le bilan se maintient à 20 décès confirmés et 61 probables" pour l'ensemble du pays. "Nous avons des raisons de maintenir une alerte maximale dans notre ville. Les jours qui viennent vont déterminer s'il est possible de contenir la progression de l'épidémie", a poursuivi M. Ebrard, à la télévision. Après la fermeture des écoles, lycées et universités, théâtres et musées, M. Ebrard a annoncé celle des deux zoos municipaux. Ses services vont s'employer à s'assurer de la fermeture des bars de nuit et discothèques.
A l'échelle du pays, ce sont plus de 1300 personnes qui ont été mises ou sont encore sous surveillance médicale dans le pays. Les mesures de prévention contre la contagion se multiplient: la présidence a décrété l'isolement des malades et le droit des autorités à pénétrer "dans tout local" pour lutter contre la contagion, à contrôler les voyageurs, les bagages et les marchandises. L'Eglise catholique de Mexico a annoncé l'annulation des messes de dimanche. Les établissements scolaires et universitaires, fermés depuis vendredi, ne seront pas rouverts avant le 6 mai. La mesure concerne les 20 millions d'habitants de l'agglomération de la capitale, l'Etat mitoyen de Mexico et l'Etat voisin de San Luis Potosi, région du pays la plus touchée par le virus après la mégapole.
"BEAUCOUP PLUS DANGEREUX"
L'Organisation mondiale de la santé considère la situation "sérieuse" et "imprévisible" et "évolue vite". La maladie touche "des jeunes adultes en bonne santé", et la mutation du virus est inédite, "dans des gênes jamais rencontrés auparavant" selon l'OMS. Dimanche, lors d'une conférence de presse, le vice-président de l'organisation n'a pas caché qu'il fallait envisager les hypothèses les plus inquiétantes : "Il est fort possible que le virus évolue. Quand les virus évoluent, il est clair qu'ils peuvent devenir beaucoup plus dangereux pour la population", a-t-il dit.
La situation au Mexique est observée avec attention par toutes les capitales mondiales, qui craignent une propagation de l'épidémie à travers les transports de population. La Nouvelle-Zélande a annoncé dimanche que dix lycéens, de retour d'un voyage au Mexique, étaient "probablement" atteints de la grippe porcine, sans que ce soit confirmé définitivement. Au Canada et en Espagne, on compte désormais six cas confirmés. En France, quatre cas suspects sont à l'étude. En Ecosse, deux personnes présentant des symptômes de grippe et ayant récemment séjourné au Mexique ont été placées en observation. Enfin, en Israël, selon la radio publique, des examens médicaux sont pratiqués sur une personne revenant du Mexique et qui présente des symptômes grippaux.

Alerte à la grippe porcine au Mexique et aux Etats-Unis

LE MONDE
24/04/09

La grippe porcine, qui a déjà tué au moins 20 personnes au Mexique, progresse vers le nord du continent et inquiète les experts médicaux américains. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il y aurait environ 800 cas suspects au Mexique, dont 60 morts. Les autorités sanitaires mondiales ont déclenché l'alerte, vendredi 24 avril, après le signalement de plusieurs centaines de cas humains de grippe porcine au Mexique – qui a lancé une "campagne massive" de vaccination face à une soixantaine de cas mortels suspects – et de près d'une dizaine de cas aux Etats-Unis.

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Au Mexique, 20 morts ont été officiellement attribuées au virus de la grippe porcine et une quarantaine d'autres cas mortels suspects sont en cours d'examen, tout comme ceux de 943 malades qui pourraient être contagieux, a annoncé le ministre de la santé. L'OMS a fait état, vendredi, de 57 décès suspects et confirmé qu'au moins 18 d'entre eux ont bien été causés par cette grippe au cours des dernières semaines. Les autorités de Mexico ont annoncé une vaste campagne de vaccination et conseillé à la population de la capitale d'éviter le métro, et de ne pas s'embrasser ou se serrer la main pour se saluer. Toutes les écoles, tous les lycées et universités publiques et privées ont été fermés dans la capitale et dans l'Etat de Mexico (Centre). L'aéroport de la capitale reste ouvert, mais des équipes médicales y sont en place pour prendre en charge les passagers.
Le président mexicain, Felipe Calderon, et le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, ont suspendu leurs activités pour se consacrer à l'examen de la situation d'urgence avec les autorités sanitaires. Au Mexique, les premiers signes de l'épidémie ont été détectés fin mars, avec un pic en avril. Les malades "sont en général de jeunes adultes qui ne souffraient pas auparavant de maladies connues", a indiqué une porte-parole de l'OMS. L'organisation, qui craint qu'une nouvelle souche de la grippe porcine ne donne naissance à une pandémie, a "activé son centre d'opérations" pour récolter toutes les informations et centraliser son action dans les situations d'urgence.
HUIT CAS AVÉRÉS AUX ÉTATS-UNIS
Aux Etats-Unis, la Maison Blanche a déclaré prendre l'alerte au sérieux et le président Barack Obama a été informé de la situation, selon un porte-parole. "Nous avons mis en place des centres opérationnels d'urgence", a annoncé le porte-parole des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Les inquiétudes sont d'autant plus vives que ce virus inédit se transmet d'homme à homme et est constitué de plusieurs souches : "C'est la première fois que nous voyons une souche aviaire, deux souches porcines et une souche humaine", a expliqué le porte-parole.
Vendredi, les autorités sanitaires américaines ont diagnostiqué un nouveau cas humain de grippe porcine sur un enfant vivant en Californie (Ouest). "Hier, nous avons fait état d'un total de sept cas aux Etats-Unis", a déclaré le docteur Richard Bresser, des CDC, au cours d'une conférence de presse téléphonique. "Aujourd'hui nous avons un cas supplémentaire en Californie, ce qui porte le total à huit pour les Etats-Unis", a-t-il dit.
Des laboratoires canadiens et américains ont confirmé qu'il s'agissait d'"un nouveau virus grippal", a indiqué le ministère de la santé mexicain. L'inquiétude des experts médicaux est justifiée par le fait que les porcs peuvent servir de "creuset" pour donner naissance à une nouvelle souche très virulente pour l'homme en combinant les matériels génétiques de la grippe porcine et de la grippe aviaire. "Il y a un risque, même réduit, d'apparitions de virus au potentiel pandémique", observe le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies sur son site Internet.

miércoles, 15 de abril de 2009

García Reyes Miriam Nayeli


EL SEÑOR DE CHALMA

Sus semblantes desfasados, sus pies ampollados y su lento andar denotan cansancio, sin embargo, todos sus malestares parecen desvanecerse y sus rostros, envejecidos por el polvo y el sudor, rejuvenecer al levantar la mirada y encontrarse, por el 28º año consecutivo, con su Señor de Chalma.
Son ya las dos de la tarde y “por fin llegamos. Gracias a Dios llegamos con bien”. Después de día y medio de camino, la familia Rojas Franco es recibida a “cubetazos” de agua, agua que sabe a gloria después del calor de 35º c que los acompañó por su travesía.

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A las seis de la mañana será la cita. El lugar: la iglesia de la Magdalena Contreras. Al reunirse los 17, familiares y amigos, partirán hacia su destino que “más que una manda es un placer”. No obstante, el grupo está incompleto: “la situación está tan dura que ahora no alcanzó para traer a toda la familia, pero primero Dios el año próximo aquí estarán”.
Atravesarán Los Dinamos. Las caídas no sólo serán tres, serán constantes ante el desgajamiento de las piedras y la humedad que el río provee a la tierra.
Los primeros pasos serán largos y firmes, los últimos pesarán como un yunque, no obstante, la fe y la esperanza nunca decaerán.

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La felicidad de estar nuevamente ante su “santito” parece desbordarse de sus rostros. Mientras escuchan la misa, sus piernas flaquean “pero ni se siente”. El padre bendice sus Cristos, sus escapularios y sus veladoras. Se arrodillan ante la imagen del “santito milagroso” y susurran, suplican, agradecen.
La escultura de Cristo mira hacia abajo como si escuchara con atención las peticiones de los miles de fieles que en Semana Santa acuden a él.
A la entrada de la iglesia un grupo de danzantes aztecas, que van desde niños de dos o tres años hasta ancianos octogenarios, realizan rituales, bailan y hacen sonar grandes caracoles, mientras cientos de personas se aglutinan alrededor para admirar el espectáculo.

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Después subirán el escarpado monte de Las Cruces, el cual les parecerá interminable. Allí les darán las 11 de la mañana y almorzarán las tortas, los sándwiches y los huevos cocidos que llevarán.
Las abultadas mochilas y las cobijas que cargarán sobre sus hombros comenzarán a rozar y rasgar sus brazos, sin embargo, el dolor no será nada en comparación con las ámpulas que brotarán al atardecer sobre sus pies.
El calor calará hasta sus huesos y ansiarán llegar a una “tiendita” para comprar refrescos y cervezas fríos que, junto a las pláticas y a los chistes, hagan ameno el camino.

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Llega el momento de encontrar un lugar para dormir. “No creas que es un hotel de cinco estrellas ehhh, aquí apenas y nos alquilan unos cuartos y unos petates para caer bien dormidos”.
Por 150 pesos rentan un cuarto para siete personas. Ahora, lo único que quieren es bañarse y descasar. El “regaderazo” les cuesta 15 pesos pero con agua fría.
Los peregrinos menos afortunados buscan un lugar a las afueras de la iglesia, allí duermen “amontonados” y cobijados por la luna llena y una gran cantidad de estrellas que en todo momento recuerdan que se está lejos de la ciudad.

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Así transcurrirán los segundos, los minutos y las horas. Sentirán las primeras molestias de la tierra en sus pies y sus calcetines se romperán de los talones. Arribarán al cerro del Arenal y lo bajarán a cuestas. La tierra suelta les creará desconfianza y sus uñas se aferrarán a las raíces de la maleza con tal de evitar una caída que podría ser fatal.
Allí escucharán las suplicas desesperadas de ayuda de un joven invadido por los calambres que llevará perdido dos días.

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En la iglesia y los callejones que llevan hacia ella “no cabe ni un alfiler”, sin embargo, los vendedores de comida, bebida, recuerdos y dulces coinciden en que “este es el año en que menos gente ha venido, ha de ser porque no hay dinero”.

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Atravesarán el Valle de Cristal y un aire fresco que surge de entre los árboles y los matorrales los revitalizará.
A las 4 de la tarde llegarán a San Nicolás Coatepec, serán recibidos, con paletas de hielo y bolsas de agua, por la gente del pueblo que será partícipe de la procesión de Cristo.
Para llegar al pueblo de Jalatlaco tendrán que andar 3 horas más, allí comprarán pollos rostizados y agua para lavarse los pies. Después de hacer las compras, se internarán en el bosque y buscarán el refugio de algunos árboles para pasar la noche.
Cenarán frente a una fogata, se lavarán los pies negros de la tierra que cargan y se recostarán. Escucharán los cantos del búho y los aullidos de los coyotes, no obstante, dormirán profundamente a causa del cansancio.
A la mañana siguiente, a las 6 a.m., retomarán el camino después de tomar un vaso de café. Los pies entumidos tardarán en retomar el paso del día anterior. Pasarán por Las Otras Cruces, y Santa Mónica. En Gualupita, como a las 11 a.m., desayunarán quesadillas y partirán hacia la última parada: el Árbol del Ahuehuete.
En el Ahuehuete bailarán los miembros del grupo que van por primera vez a Chalma con una corona de flores en la cabeza y seguirán el trayecto a su destino.
A las 2 p.m sus rostros tendrán un gesto de satisfacción, levantarán la mirada y por fin estarán allí, habrán cumplido nuevamente su compromiso con su señor de Chalma.